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Veille Tourisme Maroc
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27 juin 2005

Le tourisme humanitaire veut se faire une place

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Helvetas a déjà emmené des Suisses dans des pays en voie de développement en mêlant trekking et visite de projets, notamment au Kirghizistan (ici fabrication de feutre).

Plusieurs ONG helvétiques proposent des vacances dans les pays en développement. Avec visite de leurs projets.

Les organisations non gouvernementales (ONG) affûtent un nouvel outil: des séjours dans les pays en développement, en collaboration avec des tour-opérateurs. Une façon, pour elles, de développer un tourisme alternatif, de promouvoir leur travail sur place et leurs convictions politiques, ou encore d'assurer une plus grande transparence face aux donateurs. Au programme: visite des projets, vie et travail avec la communauté et balades plus classiques. Présentation par quelques exemples non exhaustifs.

Neuf jours à la découverte du nord du Vietnam et de sa population, séjour dans une famille d'accueil, travail avec la communauté locale dans les rizières ou à la cuisine. Ne cherchez pas dans les agences: ce voyage est proposé par l'ONG helvétique Caritas et s'inscrit dans un programme rural plus général, allant de l'alphabétisation des adultes à la promotion du commerce. «Ce projet représente une alternative au développement de cette région, souligne, chez Caritas, Irène Kraenzlin. Notre but est aussi de montrer au gouvernement provincial qu'il est possible de développer un autre tourisme que celui de masse.»

Tourisme alternatif, responsable, social, solidaire, éthique, communautaire… «Ce phénomène a connu un certain essor dans les années septante, puis à nouveau ces dernières années, confirme Rafael Matos, chercheur à la Haute Ecole valaisanne. Mais il reste marginal.» Dans la famille onusienne, la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement) a lancé en juin 2004 l'Initiative E-Tourisme pour aider les pays du Sud à exploiter au mieux leur potentiel touristique. L'Organisation mondiale du tourisme a créé de son côté une Charte du tourisme durable et un Code mondial de l'éthique du tourisme.

Contribution à la communauté locale

Tourisme éthique? Tobias Meier, collaborateur chez Helvetas, n'aime pas utiliser ce terme. Pourtant, l'organisation a déjà emmené des Suisses au Kirghizistan, au Cameroun, au Népal et au Mali, en mêlant notamment trekking et visite de projets. Et l'an prochain, de nouveaux voyages devraient avoir lieu au Guatemala, au Kirghizistan et au Mali. «Parler de vacances éthiques, mettre un label sur une forme de tourisme, c'est extrêmement difficile, souligne Tobias Meier. Nous offrons simplement des voyages en collaboration avec des tour-opérateurs dont la philosophie d'entreprise est compatible avec la nôtre.»

Comment s'assurer que les populations locales sont réellement les bénéficiaires de ce nouveau commerce? Caritas, qui collabore également avec des professionnels du tourisme, a résolu le problème en demandant aux participants une contribution de 500 dollars destinée à la communauté locale. Même topo chez Helvetas: une participation de 300 à 450 francs va directement aux programmes menés par l'organisation. Avec, parmi les objectifs, celui «d'appliquer des principes de transparence».

Pas de telle contribution chez mediCuba. L'association créée par des professionnels de la santé pour aider l'île à développer son système de santé malgré l'embargo des Etats-Unis poursuit des buts nettement plus politiques. Derrière les visites de cliniques cubaines et autres instituts d'oncologie et de radiologie, cette organisation veut montrer «une dimension positive d'un régime souvent dénigré», selon les termes de son responsable romand.

Touristes militants

Tout cela vous semble manquer d'engagement? Eh bien, sachez que les plus militants laissent carrément de côté la dimension touristique. Les militants des droits de l'homme ont rendez-vous au sein des Brigades de paix ou de Peace Watch Switzerland, deux organisations qui proposent à leurs volontaires de partir comme observateurs dans des régions en conflit. Le but, cette fois, est d'assurer la sécurité d'organisations ou de personnes. Reste le même désir de découverte.

source:24 heures

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