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Veille Tourisme Maroc

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11 août 2005

Sortie de la première promotion de Conseillers de voyages

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Casablanca - L’Association des Agences de Voyages de Casablanca a organisé une cérémonie de remise de certificat à la Première Promotion des Conseillers de Voyages, le lundi 11 juillet à Hôtel Farah.

En effet, l’AVC a répondu à un besoin certain des professionnels de voyages en terme de ressources humaines qualifiées. A ce sujet, plus de 80 dossiers déposés, 42 candidatures retenues pour une première évaluation, ils n’étaient plus que 17 candidats au départ de ce stage après des critères de sélection très pointus et, finalement, 13 récipiendaires à l’arrivée avec en poche un double certificat, celui de Conseiller de voyages délivré par l’AVC et celui d’Amadeus, ce dernier étant reconnu dans le monde entier. C’est une nouveauté et une première au Maroc.
Cette opération de formation a été initiée par l’Association des Agences de Voyages de Casablanca et a démarré en février 2005 après une sélection rigoureuse des candidats.
Les cours étaient dispensés par des formateurs spécialisés ayant une forte orientation professionnelle en alternance avec une formation sur le terrain chez Amadeus et dans les agences.
Durant cette période, les futurs lauréats ont suivi un programme où l’approche théorique et pratique étaient de mise. Cours théoriques pour leur permettre d’acquérir les techniques de comportement et de management; stages dans des agences et chez Amadeus, encadrés par un tuteur de l’organisme. Les programmes et les méthodes pédagogiques étaient d’une grande diversité. Initiation à la réservation et à la tarification, attitudes et aptitudes face aux clients, commandements de l’approche client, communication linguistique, environnement touristique, les futurs lauréats ont travaillé sur des programmes pointus.
L’AVC a initié ce concept, montré la voie et pris les devants, espérant que d’autres associations régionales lui emboîtent le pas. Et cet axe que l’association de Casablanca a voulu développer est aussi porteur d’image d’une profession qui a le sens du client.


Communiqué de presse

21/07/2005

Posté par siddi le 28/07/2005 13:49
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27 juin 2005

Sénégal : Crise généralisée du secteur : Enième cri d’alarme des professionnels

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Un secteur qui vit une contradiction flagrante avec sa tutelle. Au moment où le ministre du tourisme crie partout que le tourisme sénégalais accumule des chiffres positifs, tous les acteurs se plaignent de la baisse de fréquentation de leurs réceptifs et des lourdes charges qui les accablent. A la Somone, le week-end dernier, certains se sont penchés sur des solutions de crise, en rappelant que tout dépend de l’Etat.

Les acteurs du secteur du tourisme, spécialement les hôteliers qui se sont réunis ce week-end à La Somone, n’ont pas du tout fait dans l’optimisme, bien au contraire. A les entendre parler, on a l’impression que le tourisme au Sénégal est à l’article de la mort. Ce qui est un paradoxe, quand on sait que le gouvernement veut faire de ce secteur du tourisme l’un des piliers de sa Stratégie de croissance accélérée (Sca). Mais les hôteliers affirment que leurs réceptifs se vident de jour en jour et ils lancent un cri d’alarme : «Le Sénégal ne peut pas se payer aujourd’hui le luxe d’être la quatrième destination la plus chère au monde. Nous n’avons rien qui justifie que l’on soit aussi cher que Bâli ou Singapour», s’écrie M. Pathé Dia, responsable du Téranga hôtel, à Saly Portudal.

Le président du Syndicat des patrons des industries hôtelières du Sénégal (Spihs), M. Mamdou Racine Sy, est lui, plus spécifique. «Du point de vue de la fiscalité, nous ployons sous le poids de la Tva de 18%. Cela rend le Sénégal peu compétitif face à des destinations concurrentes.» Son compère, Pathé Dia, de se plaindre également de l’abérration qui a conduit à surcharger encore le secteur de nouvelle taxes : «On vient de nous créer encore d’autres taxes, soit-disant pour les infrastructures aéroportuaires de Diass.» Cette dernière est de 30 euros, c’est-à-dire, 20 mille francs Cfa, sur chaque billet d’avion vendu, à destination ou en partance du Sénégal. Les hôteliers considèrent que ce n’est pas aux clients de financer de manière aussi directe les infrastructures aéroportuaires de Diass. Surtout si cela doit faire fuir les voyageurs vers des destinations concurrentes comme les pays du Maghreb ou les Îles Caraïbes.

A ce titre d’ailleurs, ils font remarquer qu’au moment où les Tour operators européens vendent la destination sénégalaise à 900 euros, environ 595 000 francs Cfa, ils vendent le Maroc à moins de 300 euros (moins de 190 000 cfa), et Saint Domingue à moins de 250 000 francs Cfa. «Et dans ce montant, seule une petite part revient à l’hôtelier qui croûle sous les charges.» La conséquence de cette situation est que les hôteliers se disputent le peu de clients qu’ils trouvent avec les nombreuses structures para-hôtelières qui emplissent le décor depuis un certain temps. D’où le besoin de prendre des mesures le plus rapidement, si l’on ne veut pas voir le secteur mourir à terme. Elles pourraient prendre la forme d’une exonération de l’impôt sur le chiffre d’affaires réalisé avec l’étranger, signale M. Sy, en plus de la réduction des coûts de facteurs qui pourraient soulager rapidement les acteurs.

Le secteur du tourisme est, avec celui de la pêche, l’un des premiers du Sénégal, devant l’arachide ou le secteur minier. Le gouvernement affirme que le pays a accueilli dernièrement près de 700 mille touristes qui ont rapporté près de 200 milliards de francs. La part du secteur dans le Pib est de 6,8%. L’ambition affichée du gouvernement est d’atteindre le million d’arrivées d’ici deux ans, en visant le tourisme haut de gamme. Mais les professionnels du secteur, réunis à la Somone à l’initiative de l’Organisation nationale des intégrés du tourisme sénégalais (Onits), battent en brèche cette déclaration. Tout d’abord, ils affirment que l’on ne peut parler de tourisme de haut de gamme quand on connaît de très sérieux problèmes de mobilité urbaine. «On ne peut pas couvrir les 80 km qui séparent Dakar de Saly durant le même nombre d’heures qu’on fait entre Paris et Dakar, et viser le haut de gamme.» Ensuite, Racine Sy ajoute que, dans le tourisme, comme dans un avion, on devrait pouvoir laisser le client aller où ses moyens ou son goût le destine. «On ne peut pas imposer à tous d’aller au Méridien Président, tout de même !»

LeQuotidien

27 juin 2005

Le tourisme humanitaire veut se faire une place

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Helvetas a déjà emmené des Suisses dans des pays en voie de développement en mêlant trekking et visite de projets, notamment au Kirghizistan (ici fabrication de feutre).

Plusieurs ONG helvétiques proposent des vacances dans les pays en développement. Avec visite de leurs projets.

Les organisations non gouvernementales (ONG) affûtent un nouvel outil: des séjours dans les pays en développement, en collaboration avec des tour-opérateurs. Une façon, pour elles, de développer un tourisme alternatif, de promouvoir leur travail sur place et leurs convictions politiques, ou encore d'assurer une plus grande transparence face aux donateurs. Au programme: visite des projets, vie et travail avec la communauté et balades plus classiques. Présentation par quelques exemples non exhaustifs.

Neuf jours à la découverte du nord du Vietnam et de sa population, séjour dans une famille d'accueil, travail avec la communauté locale dans les rizières ou à la cuisine. Ne cherchez pas dans les agences: ce voyage est proposé par l'ONG helvétique Caritas et s'inscrit dans un programme rural plus général, allant de l'alphabétisation des adultes à la promotion du commerce. «Ce projet représente une alternative au développement de cette région, souligne, chez Caritas, Irène Kraenzlin. Notre but est aussi de montrer au gouvernement provincial qu'il est possible de développer un autre tourisme que celui de masse.»

Tourisme alternatif, responsable, social, solidaire, éthique, communautaire… «Ce phénomène a connu un certain essor dans les années septante, puis à nouveau ces dernières années, confirme Rafael Matos, chercheur à la Haute Ecole valaisanne. Mais il reste marginal.» Dans la famille onusienne, la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement) a lancé en juin 2004 l'Initiative E-Tourisme pour aider les pays du Sud à exploiter au mieux leur potentiel touristique. L'Organisation mondiale du tourisme a créé de son côté une Charte du tourisme durable et un Code mondial de l'éthique du tourisme.

Contribution à la communauté locale

Tourisme éthique? Tobias Meier, collaborateur chez Helvetas, n'aime pas utiliser ce terme. Pourtant, l'organisation a déjà emmené des Suisses au Kirghizistan, au Cameroun, au Népal et au Mali, en mêlant notamment trekking et visite de projets. Et l'an prochain, de nouveaux voyages devraient avoir lieu au Guatemala, au Kirghizistan et au Mali. «Parler de vacances éthiques, mettre un label sur une forme de tourisme, c'est extrêmement difficile, souligne Tobias Meier. Nous offrons simplement des voyages en collaboration avec des tour-opérateurs dont la philosophie d'entreprise est compatible avec la nôtre.»

Comment s'assurer que les populations locales sont réellement les bénéficiaires de ce nouveau commerce? Caritas, qui collabore également avec des professionnels du tourisme, a résolu le problème en demandant aux participants une contribution de 500 dollars destinée à la communauté locale. Même topo chez Helvetas: une participation de 300 à 450 francs va directement aux programmes menés par l'organisation. Avec, parmi les objectifs, celui «d'appliquer des principes de transparence».

Pas de telle contribution chez mediCuba. L'association créée par des professionnels de la santé pour aider l'île à développer son système de santé malgré l'embargo des Etats-Unis poursuit des buts nettement plus politiques. Derrière les visites de cliniques cubaines et autres instituts d'oncologie et de radiologie, cette organisation veut montrer «une dimension positive d'un régime souvent dénigré», selon les termes de son responsable romand.

Touristes militants

Tout cela vous semble manquer d'engagement? Eh bien, sachez que les plus militants laissent carrément de côté la dimension touristique. Les militants des droits de l'homme ont rendez-vous au sein des Brigades de paix ou de Peace Watch Switzerland, deux organisations qui proposent à leurs volontaires de partir comme observateurs dans des régions en conflit. Le but, cette fois, est d'assurer la sécurité d'organisations ou de personnes. Reste le même désir de découverte.

source:24 heures

27 juin 2005

La tendance est à la hausse

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Au Maroc, le nombre de touristes étrangers progresse de 13% à fin mars
Selon l’OMT, le tourisme international a connu en 2004 un rebond spectaculaire. Ainsi, l’an dernier, le nombre des arrivées de touristes internationaux a atteint 760 millions, soit une hausse de 10% par rapport à l’année 2003. Au Maroc, les performances du secteur sont satisfaisantes.Ci-dessous la réflexion donnée par la CGEM à ce sujet, telle qu’elle est traitée dans son bulletin "CGEM-infos".

Selon les derniers rapports de l’Organisation Mondiale du Tourisme, la croissance du secteur a été observée dans toutes les régions, essentiellement en Asie et dans le Pacifique (+29%) et au Moyen-Orient (+20%). L’Afrique a enregistré (+7%).

L’OMT prévoit un accroissement du nombre des touristes au niveau mondial qui, selon elle, passera de 700 millions en 2002 à 1,6 milliard d’ici l’an 2020 et que les recettes mondiales engendrées par le tourisme connaîtront également une très forte augmentation. Elles passeront de 479,2 milliards de dollars enregistrés en 2002 à plus de 2 trillions d’ici l’an 2020.

Au Maroc, le nombre de touristes étrangers a progressé de 13%, à fin mars 2005, pour atteindre 650.952 personnes, selon le ministère du Tourisme. Cet accroissement a concerné particulièrement les Français (+12%), les Espagnols (+28%), les Anglais (+19%) et les Allemands (+4%). Quant aux MRE, le nombre de ceux ayant regagné le Maroc s’est élevé à 381.760 personnes, en recul de 5% par rapport à la même période de l’année précédente. En parallèle, les nuitées globales dans les hôtels classés sont en hausse, à fin mars 2005, de 15%, s’inscrivant dans le mouvement de reprise observé depuis 2004. Cette évolution provient de la progression des nuitées réalisées par les touristes étrangers de 18% et à la signature de récents accords de commercialisation et de transport aérien avec les principaux Tour-Opérateurs européens.

Le tourisme, première activité industrielle du 21ème siècle

Selon les chiffres et les prévisions de l’Organisation Mondiale du Tourisme, ce secteur vital est appelé à devenir la première activité industrielle du 21ème siècle. Selon Azzelarabe Kettani, de la Fédération Nationale du Tourisme, « L’industrie touristique internationale dépasse aujourd’hui l’industrie militaire ».

Il est en effet prévu qu’une telle activité sera génératrice, directement ou indirectement, du plus grand nombre d’emplois à l’échelle mondiale. Il est donc évident que le tourisme et appelé à jouer un rôle majeur dans le développement économique de plusieurs pays, notamment ceux en voie de développement tel le Maroc. Il est noter que le tourisme emploie plus de 100 millions de personnes à travers le monde. Selon l’OMT, les recherches ont démontrés que le rythme de croissance de création d’emplois dans le secteur du tourisme est une fois et demie plus rapide que celui de tout autre secteur industriel. Le tourisme est donc un des secteurs sur lesquels les pays en développement doivent miser pour créer davantage de richesses et d’emplois. C’est un secteur qui engendre également d’énormes investissements en termes d’infrastructures. Les projets de développement en matière de tourisme concernent le transport aérien et routier, les marinas, les réseaux d’assainissement, la restauration des monuments historiques, les musés et sites naturels. Autrement dit, le tourisme crée une dynamique socio-économique importante.

L'opinion

27 juin 2005

Tourisme solidaire

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24 juin 2005

Etude de la carte du tourisme culturel

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L’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) se propose de lancer un appel d’offres pour la réalisation de l’étude de la carte nationale du tourisme culturel et naturel. Les bureaux d’études agréés peuvent y participer.

Le tourisme culturel et naturel est un nouvel axe stratégique que la Tunisie compte développer, après le tourisme balnéaire, le tourisme saharien, le tourisme de golf et le tourisme thermal.

Pays méditerranéen, avec 3 régions climatiques différentes, le Nord (avec un climat méditerranéen), le Centre (steppique) et le Sud (désertique), ainsi que la succession de plusieurs civilisations sur 3.000 ans, allant de la civilisation Capsienne du néolithique, en passant par le Libyque, Punique, Romain, vandale, Byzantin, Aghlabide, Fatimide, Ziride, Hafside, Espagnol, Andalous et Turc, la Tunisie constitue une mosaïque culturelle peu exploitée.

La date limite de remise des offres est fixée au 11 juillet 2005.

16 juin 2005

LE TOURISME DE SANTE: Le Sud tunisien veut décoller

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Une ville thermale projetée à El Hamma
A “Jerba les bains”, (comme ailleurs) tout baignera lorsque les caisses de sécu soulageront les curistes

A Sfax, le centre “Chadia” se lance dans le bain
Le tourisme, dit de santé, est l’une des composantes de l’“industrie” touristique. Reste que cette filière, en dépit des atouts naturels que présente notre pays, n’a pas été jusque-là suffisamment exploitée.
A travers la randonnée de presse, organisée la semaine dernière (7, 8 et 9 juin) par l’Office National du Thermalisme, sur trois sites dans le Sud tunisien (Gabès, Djerba et Sfax), il nous a été donné de constater le frémissement du secteur du thermalisme et d’évaluer ses premiers pas et ses grands projets…
Elle fut l’un des berceaux de la résistance contre les forces coloniales. Elle a donné de grands leaders au mouvement national : Tahar Haddad, Mhamed Ali Hammi, Sassi Lassoued…
Sise à 30 kilomètres de Gabès en direction de Kébili, El Hamma (c’est de cette localité qu’il s’agit) est aussi une zone agricole (culture maraîchère), d’élevage (ovins), d’artisanat, mais elle est surtout une “station” géothermale de renom à l’échelle nationale; sa renommée a dépassé nos frontières pour séduire grand nombre de curistes algériens et libyens.
Les vertus curatives de ses eaux chaudes naturelles, jaillissant à 70 degrés à un débit supérieur à dix litres par seconde, offrent un potentiel d’eaux géothermales qui a donné des idées et un appétit d’exploitation aux responsables de la région et aux investisseurs.
D’entre les réalisations récemment accomplies dans le domaine agricole, citons l’unité de culture sous serre d’El Khébayat. Le chauffage de ces serres, grâce à une innovation technologique, se fait à la vapeur d’eau chaude provenant des sources naturelles; on y produit essentiellement des tomates destinées exclusivement à l’exportation (France, Canada, pays du Golfe) à raison d’une moyenne annuelle de 2 mille tonnes. On y produit également des melons et des concombres… Et l’exploitation qu’on compte développer, selon le délégué d’El Hamma, M. Jamel Hamadi, emploie actuellement 250 ouvriers et cadres.

Projet d’une ville thermale
de 47 hectares à Khébayat

La réalisation en cours (et à un stade avancé) du nouvel aéroport (militaire et civil) de Gabès, et le potentiel hydrique de la région ont également inspiré un projet grandiose et fort ambitieux qui consiste en l’édification d’une ville thermale sur une surface de 47 hectares.
Adopté d’entre trois variantes, le plan d’aménagement de cette future cité thermale comprend : les locaux de la ville, des espaces d’animation, des unités d’hébergement, des boutiques commerciales et un terrain de golf, le tout intégré dans l’environnement naturel dont l’oasis d’El Khébayat.

Extension du pôle universitaire de Gabès
Dans la foulée des rencontres et des exposés, nous ne pouvons vous priver de certaines informations, au risque de sortir un peu du sujet du jour : M. Kemel Ben Ali, gouverneur de Gabès, a révélé certaines réalisations et projets de taille :
— Restauration de 30 des 50 oasis que compte la région.
— Création pour la saison universitaire 2005-2006 de deux nouvelles institutions universitaires qui s’ajouteront aux neuf institutions existantes et qui porteront le nombre d’étudiants à Gabès à 17 mille.
— Projet de création dans la localité de Bouchamma (Gabès-Nord) d’une ville universitaire qui décongestionnera le campus universitaire de Gabès-Sud.

Quand Jerba se met au thermalisme
En 2000, et après avoir longuement “mâché” et finalisé son projet (onze ans), le docteur Slaheddine Anane (médecin formé en Allemagne) a édifié le centre de cures thermales “Djerba les Bains”. Plutôt conçu pour accueillir et traiter les handicapés moteurs, ce complèxe a une capacité de 152 lits dont 42 pour personnes en chaises roulantes et 24 pour personnes à mobilité réduite. Le confort et l’ambiance sont tels que les accompagnateurs des patients et les touristes “bien portants” y trouvent également leur compte. “Djerba les Bains” dispose d’équipements spécifiques des plus modernes et perfectionnés en matière de soins thérapeutiques : hydromassages, kinésithérapie, bains de CO2, bains électro-galvaniques, bains quatre cellules, bains et application de boue et de péloïde, rééducation en piscine, aquagym, relaxation, drainage lymphatique, sauna, inhalation, humage, pulvérisation, aérosol thermal, aérosol sonique, aérosol médical, gargarisme, bain nasal, irrigation, traitement de l’obésité… Une équipe médicale hautement qualifiée y veille. Pour le reste, rien n’a été laissé au hasard (commodités de transport et de loisirs comprises) pour assurer aux curistes, à des prix étudiés, un séjour qui joint l’utile à l’agréable.
Fréquenté par des Tunisiens, Algériens et Libyens mais aussi par des Suédois et des Norvégiens, “Djerba les Bains” compte étendre le “panel” de sa clientèle à d’autres pays tels que la France, l’Allemagne, le Canada et compte également élargir sa clientèle locale pour peu que la réglementation de la couverture sociale s’y prête mieux.
D’ailleurs, si ce centre hôtelier et de soins peut accueillir simultanément mille curistes, il tourne actuellement autour d’un taux d’exploitation (de ses installations) de l’ordre de 10 à 15 pour cent.
“Djerba Explore”
pas encore assez “exploré”

Notre “randonnée journalistique” nous a également menés au complexe culturel et de loisirs “Djerba Explore”, s’étendant sur quelque douze hectares, entre Taguermès et Midoun. “Djerba Explore” a été réalisé par des hommes d’affaires originaires de l’île qui avaient à cœur de la doter d’un atout supplémentaire. Le résultat est là ! C’est aujourd’hui un complexe admirable par son architecture, l’agencement de ses composantes et l’originalité de son parc de crocodiles (il y en a quatre cents de l’espèce la plus massive de la planète) et de son musée Lalla Hadria…

Un “nouveau-né” laché dans le bain
Situé à dix kilomètres de Sfax et à quelques “encablures” de l’aéroport, le centre thermal “Chadia” a été inauguré il y a trois mois à peine.
Fournissant des traitements à base d’eau thermale et de produits naturels, ce centre (entièrement financé par Madame Mariam Chatti) commence déjà à attirer la clintèle locale.
Ses mille mètres carrés couverts renferment une résidence de 10 lits et une buvette, alors que la partie réservée aux traitements comprend une salle de réception et un cabinet de médecin, une piscine et une salle de rééducation, un sauna et des salles de massage.
Les soins et traitements y sont dispensés par un personnel médical et paramédical compétent à des prix abordables. Mais madame Chatti parle déjà d’extension…

L.S.

14 juin 2005

La première bourse internationale du tourisme solidaire à un projet africain

La première bourse internationale du tourisme solidaire a été attribuée à un projet africain en Guinée-Conakry, ont annoncé mardi au Sénat à Paris les initiateurs du projet.

Arlette Alphaise-Furet, commissaire générale du MIT (Marché international du tourisme) à l'origine de ce projet, a expliqué que la bourse avait pour but de "favoriser le développement économique et social" dans des pays à potentiel touristique, dans un esprit d'éthique.

Elle bénéficie de l'appui, outre le ministère du Tourisme et le ministère des Affaires étrangères, de l'ONG Tétraktys, qui assurera le pilotage du projet, Cap Vers (formation et conseil tourisme), Maison de la France et l'APS (Association professionnelle de solidarité des agences de voyages).

Le projet retenu pour 2005 a été choisi par un comité de sélection parmi onze projets concernant des destinations aussi diverses que Madagascar, l'Equateur, le Maroc ou le Sénégal. Il a l'avantage de s'inscrire "dans une approche de développement sous-régional impliquant également le Mali et le Sénégal", a précisé le fondateur de l'ONG Tétraktys, le sénateur Jean Faure.

Il consiste en l'installation à Diary, en Moyenne-Guinée, d'un site touristique de randonnée et de nature, pour un budget de 38.000 euros sur six mois, comprenant infrastructures, conseils, formation de responsables, communication auprès des tours opérateurs.

AFP

14 juin 2005

Cyclotourisme : exemples de bonnes pratiques de promotion des voies vertes

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Route verte, voie verte, vía verde, greenway, axe vert, qu'importe son nom, dans le monde entier celui-ci désigne des infrastructures destinées au trafic doux non motorisé, comme le vélo, les promenades à cheval ou le patin à roues alignées. Il en existe de diverses formes, avec des concepts différents, influencées par l'histoire et la culture locale. Mais encore faut-il savoir comment en faire la promotion.

De l'importance du cyclotourisme

L'aménagement de ces voies vertes constitue un atout touristique non négligeable, favorisant la création de commerces, l'implantation d'établissements hôteliers de différents types (hôtels, bed & breakfast, gîtes ruraux, campings, etc.) et de services axés sur les activités de loisirs (location de vélos, de patins, d'équipements pour chevaux et cavaliers, etc.).

Des pays européens comme l'Espagne, la Belgique ou la France ont su amplement tirer parti de cette nouvelle ressource pour promouvoir un tourisme actif respectueux de l'environnement. Sans oublier les Pays-Bas, véritable royaume du vélo en Europe.

Balisage directionnel et un logo unique

Parmi quelques réalisations de voies vertes réussies en Europe, les efforts déployés par l'Espagne fournissent de bons exemples d'actions de promotion pouvant être appliqués ailleurs.

En Espagne, l'existence des voies vertes est née en 1993 d'une volonté politique. Comme nous l'apprend le Guide de bonnes pratiques des voies vertes en Europe édité par la Communauté européenne, ce programme a adopté un logo qui l'identifie et une désignation commune (Vías Verdes ou Voies Vertes) à tous les itinéraires développés sur d'anciens tracés ferroviaires.

Cette image, identique sur l'ensemble du territoire espagnol, est un des grands atouts de ce programme et contribue à sa promotion. Le concept de Vías Verdes est ainsi vite devenu synonyme d'accessibilité, de sécurité, de confort mais aussi de charme. Outre sa fonction de balisage directionnel, le logo est une représentation des traverses ferroviaires, rappelant ainsi l'origine du programme.

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Pour faire le rappel avec l'historique du programme, les anciennes traverses ferroviaires en bois ont été récupérées comme support des signaux directionnels et comme bornes kilométriques. Elles sont également utilisées en tant que barrière ou clôtures.

En plus d'une image identique nationale, chacune des voies vertes se distingue des autres par une appellation différente, en rappel, par exemple, de son unicité culturelle, historique, ou géographique.

Plus tard, ces logos ont été repris sur des objets de promotion, comme des tee-shirts, des casquettes, de la vaisselle, etc.

Une maison d'édition nationale

Pour ce qui est de la réalisation, la promotion et la distribution d'un guide format papier reprenant les différents itinéraires, ils mentionnent également l'importance du choix d'une maison d'édition nationale. Dans l'exemple espagnol, le premier volume avait été tiré à 13 000 exemplaires, un peu plus pour le second.

Et un bon plan de communication

En ce qui concerne la politique de communication, là aussi il importe que le message permette de découvrir l'existence de ces voies mais aussi d'encourager l'aménagement de nouveaux itinéraires.

Ainsi, une inauguration officielle a eu lieu en présence des différents organismes administrateurs, sous forme de marches familiales jumelées à des fêtes populaires locales. Dix circuits répartis sur tout le territoire avaient alors participé à cette Journée Nationale des Voies vertes. Les villages avaient participé en organisant diverses activités connexes, comme un marché artisanal, un petit train régional et des promenades en mongolfières.

L'événement a été largement diffusé grâce aux médias : journaux, chaînes de télévision et stations de radio, tant au niveau national que local, et même une chaîne d'informations internationale (Euronews). Des affiches et quelques 4000 fanions commémoratifs, des tee-shirts, des brochures, des casquettes, ont été distribués aux participants.

Le bilan de cette journée nationale du cyclotourisme s'est avéré très positif. Quelques politiciens amateurs de vélo et des groupes de cyclistes professionnels ont alors manifesté le souhait de collaborer à tous types d'initiatives correspondantes. Et depuis lors, cette manifestation a lieu chaque année à même époque, soit le 2ième dimanche de mai.

Sources :
- Commission Européenne. « Guide de bonnes pratiques des voies vertes en Europe : Exemples de réalisations urbaines et périurbaines », DG Environnement. 
- Lemieux, Julie. « Une route à finir », Le Soleil, 4 août 2003, p. A15.
- Chaire de Tourisme de l'UQAM. « Les retombées économiques de la Route verte », [www.routeverte.com/fr/projet/RetEconRV2003.pdf], mars 2003.
- Lefebvre, Sylvain et Maryse Trudeau. « La Route verte, un circuit touristique ? », Téoros, vol. 22, no 2, été 2003.

Site Web :
- La Route verte au Québec - www.routeverte.com
- Vias Verdes - www.viasverdes.com

10 juin 2005

La guerre économique n’épargne pas le Maroc

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Entretien exclusif avec Bernard Carayon, député français (UMP) du Tarn

· L’intelligence économique, politique publique, mais aussi sociale

· Le Maroc, comme la France, ne sont pas que des marchés!


· Nous sommes en retard par rapport à nos concurrents


Si vous vous intéressez à l’intelligence économique (IE), il y a fort à parier que vous avez consulté au moins un rapport qui évoque son nom. Bernard Carayon est incontestablement une des personnalités emblématiques en matière d’IE en France. Il est surtout un des politiques dont les propositions ont révolutionné les pratiques dans ce domaine. En 2003, Raffarin avait confié à ce député du Tarn, fortement médiatisé depuis, la réalisation d’un rapport sur l’état des lieux en matière d’IE. Ses travaux rendus publics en 2003 allaient conduire à une série de propositions censées permettre à la France de rattraper son retard, notamment par rapport aux Etats-Unis. Alors que le Maroc peine à faire aboutir, ou du moins à institutionnaliser son projet d’IE, Carayon estime que les enjeux sont aujourd’hui mondiaux.

- L’Economiste: Près de deux ans après avoir finalisé votre rapport sur l’IE, pensez-vous avoir été suffisamment entendu par les autorités françaises?
- Bernard Carayon: En juin 2003, mon rapport Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale a proposé à la fois un bilan et une série de propositions. Qu’en est-il en 2005? Un haut responsable à l’intelligence économique a été nommé dans les services du Premier ministre au SGDN (secrétariat général pour la Défense nationale), les ministères les plus importants ont leur délégué à l’intelligence économique. Deux évènements encourageants ont également eu lieu au début de l’année: la généralisation de l’expérience d’intelligence économique en Régions par le ministère de l’Intérieur et la sélection de pôles de compétitivité. La France commence à comprendre l’importance du dialogue entre acteurs privés et publics et la nécessité d’une réflexion stratégique commune. L’autre évènement est le lancement récent d’un fonds d’investissement pour soutenir les PME les plus innovantes dans les secteurs de souveraineté. Là encore, sur mes propositions, nous sommes passés à l’acte pour défendre les secteurs qui garantissent la bonne place, l’indépendance, dans certains cas, de la France dans la compétition internationale par une modification de la loi sur les investissements étrangers en France. Ajoutons à cela un effort pour rendre plus opérationnels des enseignements très hétérogènes dans les universités, les écoles de commerce et d’ingénieurs. Mais ces actions restent éparses si elles ne sont pas soutenues par une volonté politique unique et cohérente, au service d’une stratégie d’envergure européenne.

- Votre travail semble avoir eu plus de portée que celui d’Henri Martre. Qu’est-ce qui a changé entre-temps, la conjoncture ou les hommes?
- Le rapport du Commissariat Général du Plan en 1994 a eu le mérite d’introduire le terme d’intelligence économique en France. Mais cantonner l’intelligence économique, donc la politique de compétitivité nationale, à une définition aussi restrictive que celle de la veille me semble dépassé. Mon rapport s’inscrit dans une vision résolument active, certains disent pro-active, opérationnelle, globale et volontariste. Mes propositions, que j’ai eu la prudence de faire valider par leurs usagers et leurs destinataires naturels, ne coûtent rien à l’Etat. Enfin, j’ai proposé des mesures institutionnelles, juridiques et financières, traduisant l’engagement de l’Etat au service de nos entreprises stratégiques. De plus, la communauté de l’intelligence économique en France continue son travail de sensibilisation et se structure de façon efficace. Les acteurs économiques, publics ou privés, ont compris les enjeux de l’intelligence économique: considérer l’information comme un bien économique, ne pas se leurrer sur les enjeux stratégiques de la compétition économique mondiale.
Finalement, peu importe, les hommes ou la conjoncture. Ce qui compte, c’est notre pays et notre capacité à engager des réformes de nos modes de travail.

- Vous êtes un ardent défenseur des thèses de guerre économique. Est-ce que c’est uniquement une affaire de superpuissance ou estimez-vous que les réflexions à ce niveau peuvent aussi concerner des économies émergentes comme le Maroc?
- L’intelligence économique est l’affaire de tous : Etat, acteurs sociaux, citoyens, entreprises et syndicats. Elle fournit à la communauté nationale la grille de lecture et les outils nécessaires à la construction d’un avenir commun, voulu par tous, le “dessin du destin”. Le cadre actuel de guerre économique mondial n’épargne ni le Maroc, ni la France, ni les autres puissances d’ailleurs, qu’elles soient locales, régionales ou internationales. Si l’on considère la situation depuis le Maroc, on peut dire que les Marocains ont tout à gagner à s’appuyer sur l’intelligence économique dans ce contexte. Vous devez participer à la constitution d’un pôle économique régional, capable de porter vos intérêts dans le cadre de projets comme l’euroméditerranée.

- Dans un pays comme le nôtre où le déficit social est important, comment convaincre que les pilotages politiques en matière d’IE ne sont pas un luxe?
- L’intelligence économique, politique publique, est aussi une politique sociale. Le Maroc, comme la France, se trouvent confrontés aux avatars de la mondialisation: délocalisations, industrialisation stoppée nette, pertes d’emplois, fuite des cerveaux… Le dessin du destin doit également être le “dessein du destin”: faire de l’intelligence économique une politique publique au service de tous. Le Maroc, comme la France, ne sont pas que des marchés! Aux Marocains de définir ce qui est essentiel de préserver et de promouvoir, pour transmettre aux générations futures un pays qui soit autre chose qu’un hypermarché, au centre d’un champ de ruines sociales. Exemple galvaudé mais ô combien criant de la réalité de la guerre économique mondiale, je pense en particulier à l’industrie textile. Avec le démantèlement total de l’Accord multifibre, les politiques de quotas qui ont permis aux entrepreneurs marocains de bâtir leur puissance ont été levées. Des concurrents ultracompétitifs sont apparus tels que l’Inde ou la Chine, et inondent depuis le marché européen de produits à bas prix. Pour éviter la débâcle économique, une mutualisation des compétences et des énergies devient urgente. C’est le rôle dévolu à l’intelligence économique, nécessairement pilotée au niveau du politique.
- Selon votre formule, désormais classique, de «trois mariages et un enterrement» , par où commencer, les mariages ou l’enterrement?
- L’un ne va pas sans l’autre. L’intelligence économique est un patriotisme économique au travers duquel peuvent se réconcilier les administrations publiques, le secteur public et le secteur privé, l’information blanche avec celle qui l’est un petit peu moins... Alors enfin sauteront tous les freins à la construction d’une puissance économique, politique, scientifique ou culturelle. Comment faire pour réaliser «trois mariages et un enterrement” (ndlr: mariage des administrations publiques entre elles, mariage du public et du privé, et mariage de l’information blanche avec celle qui l’est moins. L’enterrement porte sur les “naïvetés” ?) Comprendre enfin le monde dans lequel nous évoluons: les marchés ne se conquièrent plus par les seuls critères de la qualité et du prix. Si nos principaux concurrents l’ont bien compris, la réaction qui doit être la nôtre n’est plus celle du choix mais de la nécessité. La première étape de sensibilisation correspond à cet “enterrement” que j’ai appelé de mes vœux: celui des naïvetés françaises. Bien que celle-ci réclame une attention de chaque instant, je me réjouis que nous abordions, en France, le débat sur des politiques de dialogue, de volonté, d’identité et de projection internationale: curieuse situation que celle qui réhabilite dans notre imaginaire collectif le patriotisme par l’économique…

- En quoi à votre avis les services de renseignements peuvent être d’un apport fondamental en matière d’IE?
- Nous avons beaucoup à apprendre de nos services de renseignements! Longtemps honnie, leur double culture est pourtant celle que se sont appropriés ceux qui réussissent. Une culture offensive d’abord, de projection et d’action où notre développement va de pair avec la déstabilisation des adversaires. Ensuite, une culture subversive, il faut bien le dire, dans les méthodes. Dans la compétition économique mondiale, l’utopie d’une main invisible guidant les marchés et leurs acteurs a fait long feu, mais son impact sur les plus dupes reste encore important. “La plus belle ruse du Diable -disait Baudelaire-est de nous persuader qu’il n’existe pas.” Les services de renseignements ont été les premiers, c’est leur métier, à nous alerter.
Les méthodes, comme les champs d’application, de l’intelligence économique ne sont pas ceux du renseignement, mais s’en inspirent fortement: le cycle de l’information, utilisé par bon nombre de grands cabinets, s’inspire principalement du cycle du renseignement. Le recours aux recoupements d’information (blanche ou grise, voire noire) constitue un autre exemple. Intelligence économique ne veut pas dire espionnage économique, mais les actions, leurs principes, et la “philosophie” du métier sont complémentaires des activités de renseignement.

- Si vous deviez insister sur une recommandation parmi les 38 de votre rapport, laquelle choisiriez-vous?
- Mon rapport comporte certes 38 propositions, mais toutes répondent à un seul objectif: rétablir la paix économique mondiale au sein de laquelle la France doit avoir la place qu’elle mérite. Voilà ce que je retiens avant tout.
Ce n’est que lorsque nos élites et nos concitoyens auront pris conscience de la nécessité d’une politique publique d’intelligence économique que la mission que m’a confiée le Premier ministre sera arrivée à son terme. Pour l’instant, je constate que tout n’a pas été fait, alors tous nous devons redoubler d’effort. En 2004, la France est le pays de l’Union européenne qui a sans doute le plus œuvré pour faire de l’intelligence économique une priorité nationale. C’est encourageant, mais à l’inverse cela signifie que nous sommes encore en retard par rapport à nos concurrents internationaux. Ma recommandation la plus importante serait donc de ne pas nous arrêter en si bon chemin.

- Chez une grande partie de l’élite marocaine, il semble y avoir une prédisposition pour un modèle d’IE à la française. Mais rien n’exclut que demain les chants de sirène ne soient américains?
- Depuis le colloque de Tétouan (cf. www.leconomiste.com), le Maroc a su prendre, semble-t-il, la mesure des enjeux qui sont les nôtres, car nous sommes tous concernés, je le répète. En outre, la dynamique impulsée par Driss Alaoui Mdaghri est de très bon augure car elle est portée par un leader d’envergure nationale qui aura, je l’espère, le courage politique de mener à bien ce combat de sensibilisation et de réformes dignes d’une révolution copernicienne. Le modèle d’intelligence économique “à la française” a émergé depuis deux ans afin de promouvoir la paix économique mondiale et non l’inverse. Les relations entre pays de l’Euromed peuvent être avantagées bien au-delà d’un accord de libre-échange. Il peut y avoir une fascination des élites pour un mythe, mais l’aliénation culturelle, politique ou économique n’apporte rien. C’est vrai que les Américains sont séduisants. L’expérience nous montre que ce sont bien là de simples, mais dangereux chants de sirènes, qui cachent de trop gros écueils. Nombreuses sont les entreprises françaises, de la PME à la multinationale, qui en ont fait l’amère expérience...

- Dans notre paysage politique, un député très au fait des aspects de nouvelles technologies, d’IE, d’Internet, cela fait un peu surréaliste. Quelle est votre recette?
- La passion de mon pays et de l’Europe. Une prise de conscience: ne pas passer à côté des enjeux cruciaux du XXIe siècle. Une conviction: l’intelligence économique offre la grille de lecture pertinente pour comprendre l’ère de notre monde à l’âge de l’information et de la guerre économique. Une volonté: dépasser les clivages traditionnels qui oscillent entre irénisme et conflit systématique. En bref: mon devoir d’élu!

Source : L'economiste

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